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          Alaet marchait 
          depuis deux jours dans un désert morne. Il voyageait vers le nord, en 
          direction de Karnab. À son épaule clapotait une outre d’eau. Il avait 
          quitté sa ville natale par goût de l’aventure, mais à présent, la 
          capitale de Wethrïn lui manquait. Et le désert de Shémib lui faisait 
          gagner plusieurs semaines, c’est pourquoi il s’était résolu à en 
          traverser une portion. Il se rappelait ce qu’on lui avait répété, dans 
          les auberges où il s’était arrêté : 
          « Attention ! Le désert grouille de bandits nomades qui détroussent 
          les caravanes, mais aussi d’ifrites ! 
            
            
              
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          — Qu’est-ce que c’est que ces ifrites ? avait demandé Alaet, la 
          première fois qu’il avait entendu ce mot. 
          — Des esprits errants du désert, lui avait répondu un vieillard à la 
          barbe grise aussi désordonnée qu’un vieux buisson. Les ifrites 
          cherchent à égarer les voyageurs imprudents tels que toi avec des 
          mirages ou des tempêtes de sable. Si tu meurs dans le désert, ton âme 
          leur appartiendra. Alors, tu ne pourras pas dire que tu n’as pas été 
          prévenu…  |