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Le Trône de Yadtar - nouvelle

CATEGORIE REVUE, N° ILLUSTRATEUR PARUTION ISSN
Nouvelle Ozone (prozine) n°8

(poster central) J.-J Chaubin

1998, jan.-mars

 1267-9909


La Nouvelle :

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Tout larcin comporte sa part de risque : pour avoir dérobé un armillaire de rien du tout, voilà Alaet poursuivi par tous les commerçants de Karnab... Pris dans un cul-de-sac, Alaet le Menteur évite le lynchage en captivant ses bourreaux par une bien étrange histoire : comment lui, petit voleur, mit un roi à bas de son trône...
Ce roi s'appelait Yadtar et devait sa puissance au fait qu'il était le seul à pouvoir s'asseoir sur le trône divin sans en périr. Nombreux étaient les prétendants, nombreux aussi les cadavres, foudroyés sur l'instant par la colère des dieux. Devinant la supercherie, Alaet le Malin déjoue le roi et provoque sa mort.
Alaet le Conteur profite de l'hilarité des marchands, provoquée par la fin de son récit, pour sortir de l'impasse où il était et s'enfuit à toutes jambes.


La première page :

Yadtar, vu par JJ. Chaubin - extrait du poster central

Ce fut entre le moment où il s’envola au-dessus d’un étalage de mangues et de figues, et celui où il atterrit au milieu d’une avalanche de fruits que le voleur prit conscience du fait qu’il avait été joué.
Cette constatation le projeta quelques minutes en arrière, alors que le soleil, au zénith, dardait ses rayons sur la place bruyante de Karnab, capitale du Vath et centre du monde.
Il n’avait eu aucun mal à pénétrer dans l’office du marchand Armao, ancien bordel truffé de galeries secrètes, fermé par les autorités parce qu’une prostituée ivre avait giflé un maaraja venu s’encanailler dans les bas-quartiers. Sur le conseil d’un membre de la Guilde des Larrons du nom de Bulack, qu’il croyait avoir acheté, Alaet s’était faufilé dans un conduit aboutissant à une trappe qui donnait dans l’arrière-boutique. Les lambris vernissés d’un mur en retrait camouflaient la trappe. Le but d’Alaet était un objet que Bulack lui avait précisément décrit : une cage armillaire en airain ciselé, dont les éléments mobiles étaient de minuscules sabliers. Celui qui savait utiliser cet instrument magique pouvait contrôler le temps, localement et pour une durée d’une à deux minutes. Un sorcier en fournirait un bon prix. Passant entre deux mannequins dépenaillés, dont la tête faisait défaut, Alaet contourna un ballot de hamacs de corde pourris, qui se désagrégèrent d’eux-mêmes, sans qu’il y touche, en exhalant une odeur épouvantable.



Le mot de l'auteur :
 

"Le Trône..." est la toute première aventure d'Alaet que j'ai écrite, dans le cadre d'un recueil de nouvelles jamais paru intitulé Karnab la Magnifique. Alaet présente déjà ce mélange de personnages que j'adore : le pragmatisme un peu louche d'un Cugel, l'esprit d'aventure d'un Sinbad le Marin, et la filouterie d'un Souricier Gris. L'intrigue est aussi une sorte de gag, car dans un univers où la magie est aussi courante qu'ici l'électricité et où les sorciers se louent pour pas cher, ne pas y recourir est un non-sens.


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